LA PESTE                      ALBERT CAMUS                             1947

Les personnages de LA PESTE : le docteur Bernard RIEUX, le « témoin » Jean TARROU (carnets), le « suicidé » Monsieur COTTARD, l’employé de mairie Joseph GRANT, le père PANELOUX, le journaliste Raymond RAMBERT.
L’histoire : œuvre maîtresse de CAMUS, c’est une chronique, un témoignage. Les rats envahissent la ville, les habitants périssent par milliers : la peste symbolise l’existence du mal physique et moral, c’est aussi l’allégorie de l’occupation allemande et des camps concentrationnaires. Les scènes décrivent l’exil, la séparation, les sentiments exacerbés, la lutte, la souffrance, l’incertitude, l’attente et l’espoir, puis les retours …  RIEUX au nom de CAMUS : « je n’ai pas de goût, je crois, pour l’héroïsme et la sainteté. Ce qui m’intéresse, c’est d’être un homme. »  Au prêtre qui murmure « peut-être devons-nous aimer ce que nous ne pouvons pas comprendre », le docteur répond « je me fais une autre idée de l’amour. Et je refuserai jusqu’à la mort d’aimer cette création où des enfants sont torturés.
Le premier but de CAMUS, c’est que LA PESTE puisse servir à toutes les résistances contre toutes les tyrannies : « le bacille de la peste ne meurt, ni ne disparaît jamais, il peut rester endormi, il attend patiemment … » « La fin ne justifie jamais les moyens. Nous sommes tous des condamnés à mort ».  CAMUS a une foi profonde en la vie, il ne croit pas en Dieu. « Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser »